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"Je ne suis plus à la recherche d’un idéal formel mais j’ai l’impression que je vais vers cet idéal à travers toute une synthèse d’expériences. Et je ne pense pas que la réflexion de Leonard soit plus ou moins importante que le sentiment de Michel-Ange. Je veux dire par là, qu’il n’y a rien d’essentiel ou d’important car tout est important.

 

Ce qui m’intéresse c’est de créer ce qui n’existe pas, d’où mon agacement constant quand on me demande «  ce que représente telle ou telle de mes sculptures ». A cette question j’ai une seule réponse : c’est ma sculpture ! »."

Daniele Bragoni

Le sculpteur italien Daniele Bragoni « travaille » le marbre depuis de nombreuses années. Le terme « travaille » utilisé ici pour définir ses actions de sculpteur comporte une signification bien précise. Ceci veut dire que sa méthode sculpturale l’amène au cœur de la matière. Il cherche et réussit à inscrire la forme à l’intérieur du bloc de marbre et modèle en profondeur tant par la courbe que par la géométrie.

De l’école italienne, il garde dans sa pensée l’émotion Michelangelesque en parallèle avec l’organisation spatiale Léonardienne. L’Histoire ne le quitte pas, sans pour autant le figer. Elle est pour lui une base de connaissances intellectuelles pour comprendre l’évolution du monde.

Mais que comporte une œuvre de Bragoni ?

Je répondrai à cela : l’Etre en évolution

Sans donner une forme figurative, en utilisant l’émotion, le mouvement, l’espace et la dimension, Daniele Bragoni « raconte »sa perception du monde et celle de l’homme dans la société. C’est probablement pourquoi ses grands travaux sont toujours intimement liés aux lieux où ils sont installés. Et mieux qu’installés, on peut vraiment dire « intégrés » !

La préparation de l’œuvre publique, il l’étudie dans un procédé bien défini car la sculpture doit « faire partie intégrante » de son environnement. D’où, l’Histoire du lieu, ses architectures, ses espaces ainsi que la population indigène et leurs attentes, entrent en compte pour l’intégration.

Ses dessins préparatoires montrent la présence d’un Etre, parce que plus qu’une référence mathématique, cela devient une référence humaine.

Quant à la matière il l’aime parce qu’elle lui correspond, lui donne ce qu’il lui demande autant pour la forme que pour la couleur, puisque Daniele Bragoni utilise une grande variété de marbre venant de pays et continents divers. Mais c’est aussi sa durabilité qui l’attire, et les possibilités qui font que sans maintenance dans le temps, le vieillissement de la pierre ne peut que s’améliorer. De plus, c’est un matériau écologique qui ne se « fabrique » pas car issu de la nature et embellit une ville.

De Jaeger Chantal

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